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Bandjoun compte une foultitude de confréries qui sont au nombre 27. La modalité d’accession se fait selon des critères liés au type de  la confrérie ou des confréries.

 Les confréries du royaume Todjom jouent des rôles variés et complexes. On les stratifie en trois ordres ;  celles appartenant à la descendance royale ou Nefo a jo , les confréries de serviteurs du  FAM, appelés nkem guè et nkem sàche et enfin  des confréries à caractère mixte c’est-à-dire celles dont les princes y ont tout comme les serviteurs du FAM accès.

  • Les confréries liées au pédigrée de la dynastie du roi Notchegom

Ici, nous entendons faire une évaluation descriptive car couvert par l’obligation de réserve ou serment d’hypocrate.

Le Nye ou Nyeleng est l’une des confréries les plus prestigieuses de la descendance royale.  

On distingue en son sein une assemblée générale et un conseil de sage appelé Tzu nyeleng qui siège tous les Gossouo ; il est doté de certains pouvoirs comme le rite de fécondité et celui de la pluie. Ces deux rites qui sont parallèles permettent de pérenniser l’espèce humaine via des rites dans lieux sacrés précis pour implorer le Dieu tout puissant de bonder Bandjoun en populations ; ce n’est donc pas un effet du hasard si le royaume de nomtema Djomo Kamga est le village le plus peuplé de la région de l’ouest.  

 Le Mouemkem ou mekem , le bèjè, le kwosi shie, le Mouela ; toutes ces sociétés coutumières ont des rôles précis dans la régulation de la vie sociale en stimulant le culte de l’ effort via les travaux communautaires et en insufflant l’harmonie sociétale au moyen du rite de purification et de protection du grand royaume Todjom.

La plus grande parmi les confréries ou sociétés coutumières supra citées est le kwosi shie .

Le kwosi shie siège deux fois par semaine et son jour de prédilection est le Shieku’u

  • Les sociétés culturelles duales : le cas des danses patrimoniales devenues au fil des ans confréries   

Le Kountumgun autrefois appelé Dadji qui au fil du temps et au-delà de sa musicalité s’est vite instruit dans le champ communautaire au point où le roi Kamga II ordonna que ses membres siègent à la chefferie tout en  construisant leur case de réunion au préalable.

Le Mougo poa djo est devenu au du temps également une société coutumière à l’instar de sa devancière. Au commencement comme nous l’avons mentionné dans l’article intitulé les danses patrimoniales du royaume, le Mougo de son nom de bapteme Galé était une danse périphérique. C’est le roi Fotue Kamga Justin qui trouva en ses jeunes danseurs non seulement du talent mais également une supplétive de travail et les conviait généralement aux travaux communautaires dans le royaume. Pour les récompenser, le roi va légitimer le Mougo poadjo et ils auront une place avant- gardiste à la chefferie où fut construit leur siège culturel. Depuis les Msem Todjom 2001 ,le roi Ngnie Kamga Joseph changea le nom de Mougo en Chùjum Kamkoue si biep vù est également une confrérie. Dans la même logique il y a le Gogue qui suivant la trajectoire du Galé sera appelé Jimkam et aura son siège culturel entre les concessions de Dzu Kamwa et de  Defo Tagouo.  

  • Les confréries exclusives des serviteurs ou sociétés culturelles du Fam

On opère deux catégories dans la classe des serviteurs. Le Fam qui par mimétisme à la science politique est considéré comme le pouvoir législatif et le Nefo l’exécutif, se compose des Mkem guè et des Mkem sàjè.

Les Mkem guè sont les serviteurs qui sur le plan protocolaires sont au- dessus des Mkem Sàjè car ses derniers n’ont accès au Fam.

Les confréries sont légion : le Kemdje très craint car il est constitué des membres élitistes sur plan métaphysique, astral entre autre…Leur jour principiel de réunion est le Gossouo  bien que siégeant deux fois par semaine. Leurs missions sont ; la protection du royaume de toute calamité, la sureté du territoire du royaume entre autre.

Le Fefe qui aussi craint comme le Kemdje car il a pour mission régalienne d’exécuter   les grandes décisions de la cour royale en matière pénale, civile ou en correctionnelle. On attribut sa création au roi Notouom qui était un grand législateur. Par exemple c’est au Fefe qu’il revenait d’aller chasser ou accompagner aux limites du royaume toute coupable d’inceste ou de rapt.

Le Tiegop est l’une des sociétés coutumières investie du pouvoir de police et gendarmerie.

Le Pagouop  est également très élitiste ;tous les membres lors de leur prestation sur la place du marché Dzemto ou Sim Dzemto  abhorrent la peau de panthère qui de facto est leur attribut de prédilection après avis conforme du BELENG JE plus connu sous l’appellation de nomtema.

Le Kom-mechou ; le Megwanom ;le Mekè synonyme du kougang dans les autres royaumes bamiléké est également sélectif. Il existe une dualité au royaume Todjom entre les Djiomghouo qui ont encore le kougang appelé en ghomajo le Mekoù et le Mekè qui pense en tant que société coutumière totémique que cette primauté du mirage des choses hors du commun doit être de leur unique ressort.

Le Msop et le Mepferé sont bien évidemment des confréries importantes et significatives au regard des missions et des rôles qui sont les leur.

Le Kom-kwosi est une variante du Kwosi shie des princes mais cette variante concerne ceux qui sont de la lignée du Fam ou ont ne sont  dans aucune catégorie. L’hybridation peut toutefois faire qu’on soit amené à changer de catégorie originale.

              Les sociétés coutumières duales dans le royaume de Bandjoun

Il s’agit du Kamkoue ou Kamkoue si bièp vù crée le roi Kamga II au lendemain des tumultes liés d’une part au conflit successoral et au climat délétère semé par les groupes indépendantistes dits maquisards. C’est dans l’optique d’ assurer la continuité des institutions que le Kamkoue, auto-défense dans ses débutS sera recompensé par fo Mbàssa une fois la stabilité et paix retrouvées à Bandjoun…

Le Mouela , le Medjoung kouotsa ou Sounvùtom et koueteung sont toutes des confréries très puissantes et ouvertes à tout le monde.