Devenir notable dans le royaume de Bandjoun revient de facto à bénéficier du processus discret de la succession dans un contexte où on est l’un des successibles légitimes au moins pour être investi comme tel par l’autorité suprême du royaume.
Ci-dessus des images illustratives de personnes anoblies par le canal de la succession ;il s’agit des reines Mafo Kamga , Mafo Gamgne et de Ta Wafo Ouambo. Retenons au passage qu’une fois devenu successeur, l’on prend le nom de notabilité du decujus qu’on représente. L’entrée dans les confréries ou sociétés coutumières de la chefferie voit les conditions d’accès très allégées pour ne pas dire symboliques.
Devenir également notable dans la cour du roi Notchegom se faisait jadis par le biais de la bravoure sur le plan de l’art, de la chasse, de la stratégie ou des atouts de bon guerrier : c’est dans cette logique qu’on peut comprendre l’anoblissement de Mefo Teka qui à l’origine est Bafoussam et pour avoir pu éventrer un complot que le chef Taghe entouré de ses notables avait fomenté contre Bandjoun, vendre la mèche au roi Todjom. On peut citer une nomenclature de hauts dignitaires du royaume qui entrent dans ce cadre ; Fo CHIE à Mbouo, tous les Wabo du royaume dont certains les plus honorés au regard de l’histoire comme Wabo DEUCHA : originaire de Bansoa où le roi Kaptue sous l’invasion des Bali avait trouvé asile et il y eu la vie sauve grâce à DEUCHA, notable Bansoa qui permit à Fo KAPTUE d’échapper de justesse au plan machiavélique et meurtrier du chef de Bansoa.
Il existe également la formule de cooptation qui s’inscrit dans le champ des prérogatives discrétionnaires du roi. Notons pour clore ce chapiteau en disant que seul le roi des Todjom n’a de contrainte coutumière à prendre le nom de son prédécesseur fut-il son Père.