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NUL N’A LE DROIT DE GOMMER UNE PHRASE DE L’HISTOIRE.

A la fin du troisième trimestre 1924, le roi Fotso  Messudom revient d’une mission de contrôle des travaux de creusage de la nationale numéro 5 aux encablures de Bafang où il avait conduit une délégation de braves jeunes Todjom comme il était de coutume à cette époque. Un soir au Palais les princes et autres serviteurs de la cour exhibaient le monde venu acclamer son leur dans les sonorités des neuf flutes du DUNG SIM.  Pour témoigner sa gratitude au regard des acclamations des populations sorties en nombre impressionnant, le roi Fotso II va en esquissant majestueusement des pas de danse, va accidentellement avec son arme à feu pour rehausser l’éclat de l’accueil,  tirer sur son doigt. Un présage qui n’était pas anodin car le nomtema est fin stratège depuis les gènes. Peu de temps après, le roi disparut. Il laissa ainsi un patrimoine très gigantesque et une progéniture nombreuse. Cependant le de cujus de tous ses successibles avaient un penchant pour deux d’entre eux à savoir Kamgue  Menewa et   Bopda Magne.

 Les deux princes avaient tous commencé leur cursus de l’école occidentale sous l’administration allemande. Malheureusement la fin de la première mondiale sonne le tocsin de l’ère allemand. Le roi germanophone décida que ses deux mentors n’iront point à l’école francophone. Mais implicitement il va tolérer à Kamga son choix unilatéral de poursuivre ses études et de se baptiser à l’église catholique romaine.

Dans les stratégies de conquête du pouvoir, Bopda Magne jouissait  du rang protocolaire de son grand- père maternel : le chef Bamendjou. Ce levier sera usité  pour faire embrigader par l’inspection de colonies basée à Dschang,le roi testamentaire de Bandjoun qui est le roi de Baleng, au motif que ce dernier ne payait régulièrement ses impôts. Autre chose qu’il convient sans ménager d’effort de dire fut la crainte de Bopda de la découverte du testament dont le roi Fotso II avait pris soin de donner une copie à l’administration des colonies basée à Dschang  et une autre à son père le roi de Baleng. Bopda qui ne poursuivit pas ses études après le départ des allemands du Kamerun croyait gagner la confiance de papa qui fut germanophone et germanophile au détriment de Kamga.

             La forfaiture orchestrée lors de la désignation du successeur de Fo Fotso Messudom   

En l’absence du roi de Baleng , Bopda Magne par ailleurs petit fils de fo Chendjou I de Bamendjou car Magne sa mère était princesse de cette cour,va se faire désigner de manière controversée en dépit du manque de consensus des Kamvù pour faire l’unanimité autour de Bopda. Pour légitimer cette entrave coutumière, une fois Bopda devenu Moukam recommanda à ses thuriféraires de laisser le poste de Kuipou à Kamga qui est non présent pour des raisons professionnelles à Bana. Quelques jours plus tard, le roi de Baleng recouvra sa liberté grâce au chef de Bamendjida son ami et confident. Ce dernier serait allé rendre visite au roi de Baleng en cellule à Dschang et au cours de leur échange le roi de Baleng va certainement lui faire des révélations concordantes sur le vrai mobile de sa détention et la situation qui prévalait à la chefferie de Bandjoun suite la disparition du roi Fotso II. Le roi Baleng  sortit de prison peu de temps après  le passage de son ami et décida d’aller mettre l’ordre à Bandjoun en tant que roi testamentaire et selon l’histoire, il est l’unique roi habileté en la matière d’où Kamga fut amené au Lakam après une prestation de la danse funèbre Baleng sur la place du marché Dzemto et une foi chez tafo mekui, Bopda comprit que son plan avait été éventré.   Les Kamvù enlevèrent son mitre  pour le mettre sur tête de Kamga qui devint le nouveau Moukam et à Bopda le mitre du kuipou . Tout furieux et très intelligent, question de rallier le maximum de la population à sa cause, il jeta ce mitre au sol en guise de protestation et sortit du Lakam en passant par le palais pour récupérer certaines armoiries de la chefferie ainsi que des serviteurs,  frères et sœurs voire des veuves acquises à sa cause  pour prendre la route de Bafang où il fondera un village dit Bandjoun II.

Pour la petite histoire, un jour le roi Fotso II convoqua ses deux valeureux fils Kamga Menewa et Bopda Magne ; après une soirée agréable, le roi au moment où les deux jeunes devaient prendre congé de leur père, il va en guise d’alerte leur dire à BOPDA, s’il m’arrivait de mourir un SHIEKOU un jour, tu quittes le royaume et à KAMGA si c’est un GOSSOUO, pardon vas-y également.

On comprend entre les lignes que le roi Fotso Messudom venait de manière stratégique de livrer le contenu de son testament qui se trouvait déjà chez le roi Baleng et chez le haut- commissaire chargé des colonies basé à Dschang.

CONCLUSION, LE ROI FOTSO II MOURRUT UN JOUR DES INTERDITS DANS LE ROYAUME où MEME LES PLEURS SONT PROHIBES : le shiekou.